Le port du casque à vélo,
une protection simple et efficace
contre le traumatisme crânien



Sécurité routière
Professeur Philippe Azouvi, chef du service de Médecine Physique et de Réadaptation,
Hôpital Raymond Poincaré de Garches, AP-HP.


 
Sécurité routière Plus que jamais, le casque est un élément protecteur qui diminue, en cas d'accident, et notamment de chute, le risque de traumatisme crânio-cérébral, première cause de mortalité et de séquelles durables après un accident de la voie publique. Sécurité routière
 

Pouvez-vous nous dire quelles sont les pathologies et conséquences en cas de non port du casque et de chute ?

« On assiste aujourd’hui à une recrudescence des accidents de vélo liés soit à la pratique sportive (VTT) soit à l’augmentation des déplacements en ville, notamment avec la mise à disposition des vélos en libre-service. Plus que jamais, le casque est donc un élément protecteur qui diminue, en cas d'accident, et notamment de chute, le risque de traumatisme crânio-cérébral. Le traumatisme crânien est la première cause de mortalité en cas d’accident de la route, et de vélo en l’occurrence, mais aussi la première cause de séquelles définitives comme des troubles moteurs, des troubles cognitifs ou des troubles du comportement...

Les études sur le risque relatif de traumatisme crânien sévère (avec coma et risque de séquelles c'est-à-dire de lésions cérébrales potentiellement irréversibles) établissent qu'en cas d'accident le risque de traumatisme crânien sévère est 6 fois supérieur chez un cycliste non casqué par rapport à un cycliste casqué ».
 

Y a-t-il une particularité du risque chez l'enfant ?

« Le risque de traumatisme crânien est le même chez l’enfant que pour l’adulte. En revanche, ce qu’il est important de prendre en considération chez les enfants, c’est leur exposition particulière. Leur faible poids rend le risque de projection plus élevé et leur vulnérabilité cérébrale est plus grande sur un cerveau en cours de maturation ».
 

À ceux qui croient que l'on est plus protégé quand on est passager, que leur répondez-vous ?

« Penser une différence de risque et de conséquence entre passager et conducteur de vélo n'a aucun sens, le risque de chute et de traumatisme crânien est évidemment le même que l'on soit passager ou conducteur ».
 
Gants