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Comment se passe votre vie professionnelle durant le confinement ? Quelles difficultés rencontrez-vous ? Quelles solutions avez-vous trouvées ?
Au départ du confinement je me suis demandée comment j'allais faire pour continuer à apporter aux coaché(e)s un soutien ; mon travail se faisant essentiellement en présentiel. Et puis, avouons-le, je me suis aussi demandée comment éviter la procrastination. J'ai commencé à appeler les coaché(e)s en leur proposant des séances en visio et la majorité a dit oui.
Les coaché(e)s ont des tâches à effectuer avant le prochain rendez-vous (tous les 15 jours). Celles-ci se doivent de maintenir une dynamique tant physique (sport) qu'intellectuelle (processus de pensées constructives). Chaque jour je cherche des astuces, pour chacun d'eux, adaptées à "leur confinement". Je passe beaucoup de temps sur Youtube pour prendre connaissance de vidéos qui peuvent apporter une envie de rester en mouvement. Et ça fonctionne.
Est-ce que les épreuves surmontées par le passé (en lien avec vos problèmes de handicap, de santé, et/ou la survenance de son handicap) vous servent durant la période actuelle ?
Certainement ! Ne serait-ce que les différents temps de confinement à l'hôpital... en attendant la guérison.
Enfin, étant indépendante, je suis déjà « isolée ». Donc je vis le confinement probablement de façon moins difficile.
Qu'est-ce que la situation actuelle vous a révélé ? en bien ? en mal ?
Côté positif, le confinement me démontre que j'ai le choix de placer mon énergie sur le manque ou sur ce que j'ai déjà (un reste de son ancienne vie de sportive de haut niveau, NDLR)) et que plutôt de la gaspiller à ne rien faire je l'utilise à m'occuper pendant le confinement.
En négatif, c'est cette tendance à procrastiner. Mais en repensant à ma carrière de haut niveau, je nourris mon besoin de réactiver régulièrement la discipline.
Après, en pensant à ceux que j'accompagne, je pense qu'il a vraiment un besoin de soutien « visuel » à envisager, de mettre davantage d'outils pour la visio ) disposition des personnes handicapées . Et puis aussi, de l'écoute pour ceux qui ne peuvent échanger avec leurs collègues de leur handicap.
En cela, travailler sur l'idée de pair-émulation me semble répondre à des besoins : parler de PH à PH ; se donner des conseils ; s'accompagner ; être ressources pour l'autre.
Ainsi quand je suis avec les coatché(e)s, même si je n'ai pas la même pathologie, nous pouvons avoir une histoire de vie, de femme, une expérimentation du handicap, de la maladie qui nous rassemblent et qui nous permet, parfois, de contrôler notre handicap.
Qu'est-ce qui vous manque ?
Le plus : le monde extérieur hors "virtuel". Mais je garde l'espoir !
Qu'est-ce que vous pensez conserver par la suite de cette expérience exceptionnelle?
Je pense développer le télécoaching visio pour développer mon activité sur un plan national. Avec l'image, je vois les coatché(e)s, changer d'attitude : ils relèvent la tête, retrouvent le sourire.
Il n'y a pas eu de retour financier, pendant le confinement (bénévolat parfois) mais cela m'offre une chance de transformer "ce temps de pause" en métamorphose. Je veux incarner le changement !
Je vais garder aussi la méditation. Le "laisser faire". L'instant présent.
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